Lors des élections présidentielles, le 23 décembre 1953, René Coty n’était pas candidat et alors opéré de la prostate. Cette hospitalisation lui évita de se prononcer sur la Communauté européenne de défense. La CED serait une armée commune aux six Etats de la CECA (Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), ancêtre de l’Union Européenne, qui devait intervenir en cas d’invasion de l’URSS. La question de la CED a divisé la classe politique et l’opinion publique. Etant hospitalisé, René Coty se s’était pas prononcé sur le CED et cet atout lui a permis de gagner largement les élections présidentielles de 1953.
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René Coty était un président populaire, de même que sa femme, qui déclara en apprenant l’élection de son mari : « Et dire que je viens de rentrer mon charbon pour l’hiver ! ». Malheureusement l’aimée Germaine Coty décéda le 12 novembre 1955 au château de Rambouillet. Sa disparition fit verser des larmes chez bien de braves gens. La première Dame se montra très charitable lors de ses quelques mois à l’Elysée.
En janvier 1956, René Coty nomma Guy Mollet, chef de la SFIO (parti de gauche de l’époque). Cette décision aggrava le conflit algérien. Guy Mollet manqua d’autorité sur les militaires. De plus, il fut rapidement prisonnier du lobby Pied-Noir. Cela exclut toute paix négociée.
En 1958, la guerre d’Algérie augmente la tension politique. De plus, le putsch d’Alger fait craindre un coup d’Etat militaire. René Coty fait alors appel « au plus illustre des français », le Général de Gaulle. Ce dernier était à la retraite à Colombey-Les-Deux-Eglises. Il est nommé président du Conseil le 1er juin et doit former un nouveau gouvernement. Finalement, le Général devient le chef du gouvernement. René Coty lui transmet ses pouvoirs le 8 janvier 1959 en déclarant : « le premier des Français est désormais le premier en France ».
Il décédera dans sa terre natale, au Havre, le 22 novembre 1962, après avoir siégé de droit au Conseil constitutionnel pendant plus de trois ans. Lors de ses obsèques nationales, le 27 novembre 1962, le Général de Gaulle prononce son éloge. Il citera Jean de La Bruyère : « La modestie est au mérite ce que les ombres sont aux figures dans un tableau : elle lui donne force et relief ».
Il faut savoir que la moustache faisait presque partie de la norme à cette époque. Cependant, René Coty est le deuxième président à ne pas porter de moustache, après Adolphe Thiers, qui fut le premier président de la Troisième république (1871-1873).
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Si des milliers de Français connaissent cet homme, c'est sans doute grâce aux films OSS 117, qui ont marqué une génération. Ci-contre, vous pouvez voir l'affiche d'un de ces films réalisés par Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin dans le rôle principal. Dans ce film, Hubert Bonnisseur de la Bath, un agent des services secrets français, plus connu sous le nom d'OSS 117 est un grand patriote et admirateur de René Coty, alors président de la France, à l'époque du film. |
On a beau dire tout ce qu'on veut sur ce sur-homme, ses interventions télévisées restent une réussite, malgré peut-être quelques légers soucis d'élocution.
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